Oh, j’ai du l’écrire quelquefois sur la blogosphère que je m’appelle PETIT.
Enfin, KUCHUK (on écrit KUCUK), c’est PETIT en turc.
En farsi, la langue des Perses en Iran, c’est encore mieux, c’est en effet DELICAT, MIGNON.
Pourquoi remettre çà sur le terrain ?
Parce que dans un billet d’hier, je me suis remémoré avec plaisir et même émotion un industriel toulousain de jadis, qui m’avait confié une mission périlleuse.
Oh rien d’exceptionnel. En principe. Il souhaitait racheter dans une procédure collective une plateforme pétrolière en cours de construction dans ce qui restait encore à l’époque de la construction navale marseillaise. Je vous parle d’un temps que les moins de 50 ans n’ont pas connu.
Le fabricant avait siège à PARIS et établissement à MARSEILLE. Mais il était en liquidation judiciaire à PARIS.
Et il nous fallait l’accord du juge commissaire parisien, lequel était très soupçonneux à cause de choses pas bien claires au sein de l’entreprise faillie. Evidemment, l’acheteur qui était totalement étranger à cela - le mien – n’en n’avait que faire. Il voulait savoir si oui ou non, on lui vendrait et à quel prix. Blocage total cependant, bien qu’il fut le seul acheteur.
J’avais eu alors l’idée de téléphoner à ce juge commissaire et de lui demander de me recevoir. Il avait accepté. J’étais donc allé à son domicile professionnel parisien le rencontrer. Il dirigeait une banque.
Il m’avait reçu désagréablement, évoquant l’ambiance marseillaise mauvaise, enfin les histoires habituelles. Je lui avais répondu que le client était de TOULOUSE, et que donc il n’était pas concerné.
Et surtout pendant qu’il m’égueulait littéralement, je m’étais aperçu qu’il y avait devant lui, sur son bureau, un petit panneau « BERNARD PETIT ».
Je l’avais alors interrompu d’un éclat de rire. « « Ah ça, c’est trop marrant, nous nous appelons pareil vous et moi ! » »
Interloqué, il s’était calmé et m’avait dit, « « mais non, vous vous appelez BERNARD KUCHUKIAN et moi BERNARD PETIT. » »
Certes, lui avais-je répliqué, mais si vous traduisez en français mon nom de famille, je m’appelle PETIT comme vous.
Dans les deux minutes suivantes, l’ambiance était devenue amicale au lieu d’électrique. Dans le quart d’heure l’affaire était traitée, et mon client toulousain, à qui j’ai raconté plusieurs fois les circonstances de son rachat (redites le moi, KUCHUKIAN c’est trop marrant) a acheté, et payé à son prix.
Finalement il n’y a guère qu’au barreau de MARSEILLE… La suite vous la connaissez
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