Je ne place pas en copie complète de la décision correspondante, sans compter qu’elle concerne un confrère ami de grand talent, qui a fait une boulette en oubliant de conclure en appel dans les délais. Alors, le conseiller de la mise en état à la cour d’appel le rappelle à l’ordre et l’invite à s’expliquer.
Il lui répond en vers et 16 quatrains, que je ne reproduis pas ici, ils sont superbes, mais que le magistrat cite intégralement dans sa décision, pour en signaler la qualité littéraire.
Ca commence ainsi :
« » Ainsi, vous demandez que par écrit, enfin
Je vous dis pourquoi, parce que ou comment
Je n’ai pas su, pas pu, saisir, trouver l’instant !
Tenter de vous convaincre, on le sait, serait vain » »
Et se termine ainsi :
« « Sur la foi de tes mots, aujourd’hui, je t’implore (…)
……………
« « Rejette en conséquence sans vergogne et regrets,
Cette pauvre exception dite de caducité.
Au nom de la justice et de la poésie.
Et pour cet iconoclaste impromptu, souris : » »
Finalement, on lui juge ceci :
« « Il est constant que le conseil de (telle société) disposait d’un délai de deux mois à compter du 4 aout 2016 pour concoure ; ce fait n’est pas contesté ;
« « Les conclusions déposées par l’intimé le 10 novembre 2017 doivent donc être déclarées irrecevables ».
Voilà, c’est tout.
Après relecture, je me dis que mon titre n’est peut être pas bon.
Car, les conclusions du confrère ne sont pas rejetées parce qu’ils sont en vers, mais parce qu’ils sont produits hors délais.
Alors le débat reste ouvert, les quatrains dans les délais sont-ils recevables en la forme s’ils sont produits dans les délais ?
Commentaires
Nous avons connu ...
il y a quelques années à GRENOBLE un Expert Psychiatre qui rendait ses rapports en vers.
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