L'idéal pour l'association CNB.- COM. était un abonnement de chaque avocat de France. Aux statistiques du C.N.B. en janvier 2009, nous sommes 48.500, en chiffres arrondis, dont 19.500 à Paris.
L'association CNB.- COM aurait pu ainsi encaisser :
48 .500 installations X 169 € = 8.196.500 €
Plus des loyers, calculés sur les deux années du contrat : 55 € x 12 x 2 x 48.500 = 64.020.000 €.
En tout : 72.216.000 €,
Premier problème, les Parisiens se sont retirés. Il n'est donc plus resté que : 48.500 – 19.500 = 29.000 avocats ciblés (1). Ceux hors PARIS. La province quoi, y compris la couronne parisienne. Le terme de « cible » (1) me plait bien.
Alors nouveau calcul de ceux qu'on va tirer (1), puisqu'on tire sur les cibles, non ?
Installations : 169 € X 29.000 = 4.901.000 €
Loyers : 55 € X 12 X 2 X 29.000 = 38.280.000 €
Nouveau total : 43.181.000 €.
Deuxième problème, MARSEILLE rue dans les brancards.
Si j'ai bien compris, on lui propose la paix, maintenant et depuis quelques jours, en l'abonnant forfaitairement à 300 boîtiers, qui soit dit au passage ne lui serviraient à rien, puisqu'elle peut fonctionner avec deux boîtiers seulement pour tous ses effectifs. On nous fait donc un rabais de 4/5èmes. Merci monsieur.
En termes économiques, ceci veut dire qu'en ne comptant qu'un cinquième des effectifs (il y a 1.500 avocats à Marseille, j'ai arrondi mes calculs), l'association C.N.B.- COM considère qu'elle s'en sort, voire qu'elle dégage de la marge.
Alors que personne ne sait le budget vrai de cette opération, qui est un secret d'Etat total, on devine donc qu'avec un cinquième du budget provincial hors Paris, le CONSEIL NATIONAL DES BARREAUX dans ses magnificence et globalité est content.
Je ne pense pas qu'on va proposer à MARSEILLE d'installer 300 boîtiers inutiles, ce qui générerait des frais d'installations inutiles aussi, puisque notre système ne nécessite pas cette installation. Donc le chiffre de référence au niveau national, coté province, est uniquement celui des loyers hors PARIS sur deux années, ci-dessus soit 38.280.000 €.
Un cinquième de cette somme représente : 7.656.000 €.
Ceci serait le chiffre d'affaires de l'opération.
Les frais maintenant. Tout le monde s'accorde à penser que le cout unitaire du boîtier inutile, clé comprise, est d'environ 100 €. L'association va donc en acheter pour un cinquième des avocats de province : cout 100 € x 29.000 = 2. 900.000 €. Autres charges, inconnu. En particulier le cout de l'assurance de R.C.P. (et oui, si ça ne marchait pas ?)
EN ATTENDANT, MARGE BRUTE : 4.756.000 €. JOLI NON ?
Pour quoi faire ? Pour connecter des quidams à un logiciel « e-barreau » propriété lui du CONSEIL NATIONAL DES BARREAUX, donc non compris dans le cout de l'opération. Puisque censé payé par le budget général du CONSEIL NATIONAL DES BARREAUX et pas par celui de l'association.
Mettons maintenant que l'informaticien ait fait le cadeau du cout du logiciel « e-barreau » au C.N.B. pourvu que l'association C.N.B.-COM lui rapporte tant. Donc le CONSEIL NATIONAL DES BARREAUX ne l'aurait pas payé, et on se paierait « sur la bête »(1).
Je trouve que pour le cout du développement du logiciel qui se contente pour l'instant de permettre d'accéder à des données déjà existantes sur le logiciel des services judiciaires, c'est très, très cher.
Au juste, une fois encore, pourquoi ne pas utiliser les services gratuits pour les utilisateurs que nous sommes de l'accès aux juridictions administratives ?
Et puis encore. Question aux grands barreaux : comptez-vous. Que vous couterait comme à PARIS la conception d'une connexion directe le cas échéant forcée par décision de justice, au site « e-barreau » du CONSEIL NATIONAL DES BARREAUX puisque c'est par lui qu'on doit obligatoirement accéder aux tribunaux judiciaires ?
On en revient à la question que j'ai été l'un des premiers à poser, tout le monde s'en foutait alors : où sont les études de marché et les appels d'offres ? Bien cachés dans d'autres dépenses non avouables ?
Et puis une autre : quel est à PARIS le cout de la connexion directe hors association C.N.B.-COM à « e-barreau ». J'entends par là non seulement ce que peut payer chaque confrère, mais aussi ce qu'a couté collectivement à l'ordre une telle opération. Alors que je crois savoir que le système ordinal parisien est supérieur à l'offre de l'association C.N.B.- COM.
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(1) On appréciera mon vocabulaire de chasse.