Je ne sais pas pourquoi, j'ai toujours eu de la sympathie pour la Cote d'Ivoire. Peut-être parce que j'aime beaucoup le chocolat et que sans la Cote d'Ivoire, le chocolat ne serait pas ce qu'il est, et suivant la formule du général, le monde ce que nous savons. Je m'intéresse donc à ce qui s'y passe.
Ce que je comprends, mais j'ai du mal, parce que les media ne disent pas tout, c'est qu'il y a là -bas un nord islamique et un sud chrétien, un président chrétien au sud et un président non chrétien au nord. Puisque le choix des mots doit être soigneux. Pour compliquer les choses, mais finalement est-ce si compliqué que cela, voici que les « puissances » occidentales soutiennent le président du nord, dit-on légalement élu, contre le président du sud, qui ne veut pas accepter qu'il n'aurait pas été élu. Bien que légalement proclamé.
Voyez encore comme je suis prudent. Encore plus compliqué - vous allez voir que je reste dans le strict périmètre du blog des avocats- voici que deux confrères, et pas des moindres mon capitaine, sont à ABIDJAN ou y sont allés ou vont y retourner.
Roland DUMAS et Jacques VERGES. Du beau linge. Ancien, coton ou lin première catégorie, et solide.
Mais alors dans le camp du sud, là on ne comprend plus.
Surtout quand VERGES défend GBAGBO contre OUATARRA, au nom : A. de l'indépendance de la Cote d'Ivoire à l'égard de l'ancienne puissance coloniale et de la limitation du pouvoir des juges de paix français (comme il a raison le bougre) ; B. de ce que la Cote d'Ivoire a passé de beaux contrats avec des entreprises françaises (comme il a raison le bougre, mais pardon, on ne suit plus, lui qui défend ainsi le grand capital international et français censé distribuer les commissions...
Permettez alors à un modeste avocat inconnu vieillissant et même pas vraiment marseillais (ce qui n'arrange rien) deux conseils. Connaissant personnellement les deux personnages que je cite, je puis m'engager :
1°. Que OUATARA fasse vite appel à notre confrère et ami Gilbert COLLARD (oui, pour équilibrer le coup).
2°. Contre réaction, à moins que le personnage soit déjà occupé, ou totalement désamorcé, que GBAGBO fasse appel au célèbre professeur Charles DEBBASCH, qui retraité de la fonction publique française, a à la fois un casier judiciaire un peu rempli, mais on s'en fout, n'est-il pas vrai, et surtout un talent de rédacteur de constitutions en tout genre. Il peut se déplacer librement, lui qui est ambassadeur itinérant de la puissante république du TOGO. Alors Charles DEBBASCH va vous trouver la solution. A ce sujet, je n'ai pas trouvé moi (mais je n'ai été que son étudiant) dans la constitution ivoirienne de 2000 l'équivalent de notre célèbre article 16. Si c'est ainsi, mais quel con a donc rédigé cette constitution ? J'espère, et je serais alors bien déçu, que ce n'est pas DEBBASCH.
Et puis une interrogation. Là, je ne connais pas personnellement celui que je cite. Par contre, professionnellement, c'est toute autre chose.
Un certain René MEY, prédicateur français, aujourd'hui au Mexique, certains disent en fuite, propriétaire par ailleurs d'un empire financier et immobilier tout acheté à crédit en France, à travers deux douzaines de sociétés civiles en en faillite, dont les immeubles sont vendus et à vendre aux enchères, se vante d'avoir été le conseiller de GBAGBO dans le temps.
Attention, président GBAGBO, choisissez mieux vos conseillers.