Annuncio vobis : l'évènement mérite un peu de latin papal. Mais qu'un peu, parce que l'information n'a rien qu'on puisse s'en réjouir.
Drôle de coïncidence : au moment où huit avocats se battaient devant le Conseil constitutionnel pour contester la constitutionnalité des voies d'accès à la justice, on signait le décret du 3 avril (paru ce matin au journal officiel) ouvrant toutes grandes les portes de notre profession, sans aucune condition de compétence technique, aux parlementaires et à leurs assistants.
Une nouvelle voie d'accès est ouverte à notre profession. Il suffit d'avoir été collaborateur de député ou de sénateur pendant huit ans pour devenir automatiquement avocat.
Sans justifier du moindre diplôme juridique, voire du suivi de telles études.
Il suffit simplement pendant huit ans (cette période leur plaint vraiment) :
* Ou bien d'avoir au des responsabilités publiques pour participer à l'élaboration de la loi, donc sénateur ou député (bien entendu, il n'est pas nécessaire d'avoir été membre d'une commission voire d'avoir assisté aux sessions)
* Ou bien d'avoir été simplement collaborateurs de député ou assistant de sénateur en statut de cadre (pas mieux).
Je propose les économies budgétaires suivantes. L'accès à notre profession par les seules assemblées parlementaires, et on fermerait les facultés de droit. Quelles économies mes amis.
Fin de règne, Monsieur SARKOZY, fin de règne.
Le roi se meurt, et on case ce qu'on peut.
Question : quels avocats vont-ils attaquer avec moi et en annulation devant le Conseil d'Etat le décret n° 2012-441 du 3 avril 2012 ?
Surtout ne vous bousculez pas trop, au risque de saturer mon informatique.
Qu'allez tous faire comme d'habitude ? Râler cinq minutes et la fermer ensuite. Repos.