Le phénomène est comme celui de la communication des lacs entre eux. Les plus grands dans les plus petits.
Les facultés de droit produisent de plus en plus de diplômés, dont le niveau baisse mécaniquement à cause de la quantité produite. Alors, les jeunes diplômés veulent devenir avocats, et le barrage devient les centres de formation professionnelle. Sauf que ceux-ci craquent aussi. Et la profession surpeuplée s'augmentée chaque année de dizaines et de dizaines de nouveaux avocats. On ne sait plus où les mettre et quoi leur faire faire.
Du coup, il parait qu'on réfléchit au Conseil national des barreaux à l'instauration d'un numerus clausus. C'est comme les galets de chlore dans les piscines, à dissolution lente.
Les jeunes avocats arrivés dans la profession rament comme ils peuvent, mais comme ils sont des avocats électeurs comme les autres, on les caresse dans le sens des poils.
Alors on a créé çà et là dans les ordres des commissions Théodule (1) du jeune barreau. A qui on donne même des subventions.
Du coup, ces commissions font part de leurs travaux.
Je me demande bien pourquoi c'est arrivé aujourd'hui sur mon ordinateur, je viens d'y lire les brèves de la commission pour juillet 2012.
Je m'attendais à des choses puissantes et d'avenir sur le numérique, l'informatique, le proche futur quoi, la suppression des avoués, les extensions d'activités de notre profession coté intermédiaires en opérations immobilières comme les agents immobiliers, droit communautaire, Luxembourg, droit européen en général, Strasbourg, y compris les contacts avec les barreaux européens, le droit comparé correspondant, mais aussi les rapports futurs avec ces professions du chiffre, les notaires, voire l'entrée dans la matière des mandataires de justice pour les procédures collectives, sans compter la matière du démarchage désormais permis par la directive services.
Voici ce que je lis :
La permanence d'avocat au tribunal d'instance (il parait que ça ne marche pas bien), la présence à une assemblée d'un machin organisé pour les métiers ( ?), un audit de je ne sais pas quoi, la rédaction d'un article dans le bulletin de l'ordre publié de temps à autre, un atelier théâtre, un tournoi de pétanque, et cerise sur le gâteau, une soirée apéritif hebdomadaire dans un bistrot du vieux Port (2).
La commission ajoute le plus sérieusement du monde qu'elle souhaite maintenir sa visibilité et son dynamisme : moi je vous dis qu'elle est non seulement bien partie, mais encore qu'elle ne manquera pas d'arriver un jour et quelque part.
Comme dit l'autre (3), le ciel vous tienne en joie.
(1) De GAULLE
(2) Les subventions finissent donc chez RICARD.
(3) Philippe MEYER (France Culture).