En voilà une affaire dont plus personne, ou presque, ne parle, sauf les agences en tout genre qui essaient de nous fourguer leurs séances de travail avec une régularité d'horloge franc-comtoise, contre argent bien entendu.
Certains ont même le culot et je suis bien poli, de recopier les thèmes et les commentaires de nos blogs.
Spécialement celui de notre ami André ICARD que je salue avec plaisir ici, qui en sait quelque chose (voir ce que nous en avons écrit avec le bâtonnier GIROUD, voici encore peu de temps).
Il y aura bientôt quatre ans, Dominique MATTEI m'avait invité à une réunion du conseil de l'ordre de MARSEILLE, qu'il présidait comme bâtonnier avec bonheur, pour que je lui fournisse un point de vue, qui avait évidemment déplu.
Enfin, à part lui qui considérait qu'en raison de ma personnalité et de mon expérience, la moindre des choses était d'avoir mon point de vue, presque tous s'étaient tus, sauf un, drapé dans sa prétention scientifique d'élu, lequel est gravement malade désormais, et a quitté la profession.
J'avais expliqué à tout le monde que cette histoire était une foutaise, alors surtout qu'on plaçait sur le même pied d'égalité de 20 heures des gens archi compétents et expérimentés avec d'autres.
La vie est dure, mais dans notre métier, certains sont beaucoup plus égaux que d'autres au moins par le talent. C'est l'éternelle histoire des grenouilles.
Alors Dominique m'avait demandé de prendre la tète d'une commission de la formation professionnelle continue. J'avais décliné parce que je suis contre, et que mon programme aurait alors été de torpiller la mission. Plus honnête que moi, tu meures.
Le temps a passé.
L'affaire s'est tassée. On ne parle pratiquement plus du sujet, étant observé qu'on s'est tout de même rendu compte qu'aucun texte de droit positif ne pouvait sanctionner le non accomplissement des 20 heures, sans compter qu'il fallait aussi que les membres des conseils de l'ordre aillent vérifier chaque session. Ils ont mis les pouces, c'était normal.
Si je comprends bien le résiduel actuel, cette obligation ne pèse plus véritablement, je veux dire avec une sanction à la clé, que contre les nouveaux qui arrivent dans la profession, hors le canal des centres de formation professionnelle et encore, en matière seulement de pratique professionnelle et de discipline (1), d'une part, et ceux qui prétendent avoir un titre de spécialisation d'autre part.
Je dis que c'est moins incohérent, encore qu'il me semble qu'il règne désormais un certain désordre du coté du Conseil national des barreaux quant au maintien ou à l'attribution des hochets de spécialisation.
Je viens ainsi de dépenser 82 euros pour rien, afin de faire valider mes deux spécialisations avant le 31 décembre 2012, alors qu'on nous a annoncé tout de suite après que tout était reporté au 31 décembre 2013.
Pourquoi messieurs ?
Y-aurait-il quelque part une Q.P.C. qui m'aurait échappé ? Non, je ne crois pas.
Je crois sincèrement et plutôt qu'à force de rappeler inlassablement au peuple des avocats des évidences, certaines grenouilles réunies en sous groupes coassent plus fort que les autres.
Et qu'on se rend bien compte que la pratique professionnelle d'une part, le contact permanent et quotidien des avocats entre eux (ce qui est exceptionnel par rapport à toutes les autres professions), le téléphone arabe, quoi, d'autre part, suffisent largement.
Immodeste par la force des événements, j'ajoute que la simple lecture des grands de la blogosphère (2) vaut bien plus que ces séances pseudo académiques d'assistants de professeurs Nimbus.
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(1) Ah, la discipline !
(2) Je suis désolé, tous les blogs ne se valent pas. Mais il en est, en critère d'activité seulement (la popularité n'a rien à voir ici), allez entre 20 et 30 régulièrement, sans compter quelques uns plus nombreux en nombre, mais malheureusement irrégulièrement, qui valent toutes les formations professionnelles continues de la terre. C'est gratuit et sur le site Internet du Conseil national des barreaux.