Il le voulait, il l'a eu voici quelques jours son colloque sur le sujet, mon ami Philippe KRIKORIAN.
Oh, nous n'étions guère qu'une poignée, à venir avec lui à la tribune de la Maison de l'avocat, et dans la salle.
Les organisateurs seront récompensés de 12 heures de formation continue et les auditeurs dans la salle de cinq. Comme si nous avions traité de l'installation des extincteurs dans nos cabinets, ou de la taille des imprimés à remplir.
Les présents étaient courageux et méritants, car en plus ils ont posé des questions intelligentes, après qu'on a réussi je crois à faire passer le message qu'était venu avec nous soutenir brillamment un jeune doctorant en droit public d'AIX EN PROVENCE, Monsieur Marc GUERRINI.
Qui fera bonne et belle route. Je vous assure.
Une question m'a troublé, celle de la compatibilité du statut et de l'interdiction provisoire d'exercer en cas de procédure collective.
Mais avant les questions, ce qui est intéressant est que sans s'être concertés à l'avance, nous sommes arrivés à la même conclusion étonnante.
Quelque chose a en effet changé fondamentalement dans le paysage juridique français, voici à peine trois ans.
Et ce quelque chose nous a fait prendre conscience à quelques uns seulement, les autres sont uniquement passionnés par les modèles des imprimés à remplir, je l'ai dit, de ce que notre fonction d'avocat a changé aussi.
Ce quelque chose, cette révolution copernicienne comme dit Philippe, c'est la question prioritaire de constitutionnalité.
Pour la première fois, certes avec trop de contraintes et de difficultés voulues pour bloquer encore le processus, pour la première fois, il est possible au citoyen de contester la valeur de la loi.
Et cette critique ne peut être soutenue devant le Conseil constitutionnel que par un avocat. C'est formel, et ce n'est pas un hasard, comme j'ai rappelé que nous l'avait exprimé le président Jean-Louis DEBRé en public et en privé.
Et on va plus loin encore.
Notre universitaire de rappeler l'opposition du Conseil constitutionnel aux recours parlementaires à blanc contre les lois votées.
Ce qui veut dire que peu à peu ces Messieurs et dames de la rue Montpensier transforment la nature du Conseil constitutionnel en une véritable cour suprême.
Les vieux comme moi se rappellent alors le temps de leur jeunesse étudiante.
Le Conseil constitutionnel, c'était à l'époque une chose politique, sans intérêt juridictionnel aucun pour le citoyen.
C'est tout autre chose désormais en tout cas, ça change. Et il faut que ça devienne toute autre chose.
Avec Philippe KRIKORIAN, Marc GUERRINI et moi, il y avait aussi comme intervenait mon autre ami Massimo BIANCHI.
Le choix des confrères n'était pas un vrai hasard.
Ces deux là ont été en effet les deux à me défendre devant le Conseil régional de discipline dans les poursuites odieuses engagées contre moi et terminées, comme on sait, par la débâcle de mon poursuivant.
Nous sommes convaincus de ce que l'avocat a déjà et doit se voir reconnaitre un statut supérieur à celui que de petits potentats locaux veulent lui donner.
Et Massimo qui a cabinets à MARSEILLE, à MILAN et à PLOVDIV, de nous expliquer le statut différent de l'avocat.
Avec un rôle absolu et intouchable en Bulgarie, au nom de la liberté, comme par réaction aux exactions passées du communisme.
Et au contraire, des attaques en Italie, au nom du combat contre les organisations mafieuses.
Et la France sans savoir où elle est au juste.
J'ai tout de même du rappeler à ce sujet qu'il aura fallu le combat du barreau de BASTIA et de Philippe KRIKORIAN qui s'y était associé, devant le Conseil constitutionnel pour que soit supprimée la loi liberticide qui créait les super-avocats ? choisis par les conseils des ordres et le Conseil National des Barreaux, en matière de terrorisme.
J'ai eu la charité de ne pas rappeler que lorsqu'il a été pressenti pour intervenir devant le Conseil constitutionnel et appuyer sur ce sujet, fondamental pour la profession, la démarche des Corses, le conseil de l'ordre du barreau de Marseille, présidé alors par Jérôme GAVAUDAN, bâtonnier du moment, a refusé.
Il est de ces conduites qui devraient définitivement vous disqualifier.
Ne croyez vous pas ?