Je ne pouvais évidemment pas laisser passer l’évènement.
C’était hier soir, dans la salle de cinéma qu’on a construite, attenante au Château de La Buzine, dans le 11ème arrondissement de Marseille, sur la route d’Eoures, à deux ou trois kilomètres de chez moi. C’était toujours une oasis (et personne n’a troublé hier cette quiétude).
L’oasis n’est cependant plus désormais inaccessible ou presque, comme du temps de Marcel PAGNOL. Il a fait de ce château celui de sa mère, dans ses souvenirs d’ enfance, quand péniblement, il marchait en famille vers ses chères collines de l’été, pour y chasser la bartavelle avec son père et son oncle, après avoir longuement parcouru la ville en tramway depuis le chemin des Chartreux où ils habitaient le reste du temps. Le métro, qui vient d’ailleurs des Chartreux, est désormais justement à coté de chez moi, à deux kilomètres.
Emouvant le château, racheté par PAGNOL après sa gloire. Il servit pour certains de ses films. On y a placé son buste. Emouvant pour l’avocat que je suis, qui a eu dans le temps l’honneur et la chance de traiter la fin de la succession du maitre.
On flottait donc hier soir.
Comme au cinéma, non ce n’était pas JEFFERSON A PARIS mais ZEMMOUR A MARSEILLE.
Ce fut grandiose, je n’ai pas écrit beau, j’ai écrit grandiose.
ZEMMOUR nous a présenté son dernier ouvrage (je l’avais déjà lu).
« Un quinquennat pour rien. »
Dont le titre, il l’a lui-même reconnu, pose le problème que lui a dit la salle. Et avant ? ZEMMOUR de rectifier :"j’ai hésité, le titre du livre aurait du être « Encore un quinquennat pour rien".
La justesse des analyses zemmouriennes est aussi absolue que dramatique : nous allons dans le mur.
Et qu’on ne vienne pas me dire que notre ami n’y connait rien. Son analyse, par rapport à l’islam, de la situation sociétale actuelle de la France et du monde qui nous entoure, est d’une rigueur terrifiante totale.
Un seul bémol.
Comme on faisait un peu de science po, c’était de bon aloi, après lui avoir déclaré que moi aussi j’en étais, qu’en plus on est pieds noirs tous les deux et qu’on a un point commun marrant, on est nés un 31 aout, pas la même année, on est passé au plus sérieux.
J’ai rappelé le point de vue de TOCQUEVILLE, de retour de son voyage en Algérie en 1842, commandé par LOUIS PHILIPPE : « Je ne crois pas que la France quittera un jour l’Algérie (…) Si elle le faisait un jour, ce serait la marque du début de sa décadence (…) Si elle le faisait toutefois, il lui faudrait alors un grand dessin européen »
Et encore, rappelé que de GAULLE avait sans doute tout compris en bradant l’Algérie et en trahissant les pieds-noirs, comment faire autrement. Pour éviter l’envahissement colonial de l’islam en cours et ses suites. Et moi de citer les propos tenus par le général à Jacques SOUSTELE (qui fut le dernier gouverneur général de l’Algérie) et à Alain PEYREFFITE (rapportés par celui-ci dans ses mémoires) : non aux Arabes, il faut en arrêter la venue, sans quoi la France ne serait plus la France ;
Alors question à ZEMMOUR : ça parait foutu en France. Existe-t-il une solution européenne ?
Lui, qui avait totalement approuvé et défendu ce que j’avançais, ne m’a pas répondu. Il n’a surement pas la réponse.
Mais donc qui a la réponse aujourd’hui ?