Stéphane RAVIER, sénateur des Bouches-du-Rhône, que je ne porte pourtant pas spécialement dans mon cœur, malgré la proximité de nos idées politiques, vient de vous comparer à l’évêque COCHON qui fit bruler JEANNE D’ARC dans le temps.
C’est distingué et élégant, un soupçon cultivé, et finalement c’est tellement vrai…
Mais enfin, jusqu’à quand les chrétiens, spécialement ceux de MARSEILLE, devront-ils supporter les propos débiles, dangereux que vous nous assénez, notamment quant à la nécessité de fraternité et d’accueil plus chaleureux et nombreux des migrants ?
Et dire que, malheureusement, parce que je suis d’une famille catholique romaine, j’ai payé le denier de l’église pour financer de telles conneries (je viens à l’instant de révoquer l’ordre de virement).
Mais au juste de quels migrants ?
Les seuls qui pourraient nous intéresser, pardon VOUS intéresser au premier plan, sont les chrétiens d’Orient, justement ceux dont vous n’avez que faire.
S’il y avait du « off » entre nous, nous échangerions sur le sort quelconque que vous avez réservé un temps, ici à MARSEILLE, où il était en exil d’Irak, à un prêtre assyro-chaldéen, que j’ai reçu chez moi.
Ce billet est écrit alors qu’on vient encore d’assassiner une dizaine de coptes en Egypte, ce qui porte à 120 martyrs chrétiens dans ce pays le nombre de nos frères assassinés au nom de l’islam, celui qui s’exporte si bien chez nous en migrants divers et variés.
Avec bien sur votre … fraternité.
Ces chrétiens là n’ont aucune intention de fuir, et veulent et doivent rester sur leur terre d’Egypte, qui est la leur, historiquement avant même l’arrivée de l’islam. Ils sont chez eux. Comme nous sommes chez nous.
Ceux-là, vous en fichez complètement, ce n’est pas votre affaire.
Et ne dites pas que vous ne savez pas.
Vous savez, comme a du fini par savoir le pape FRANCOIS, dont l’église catholique romaine a du, au bout un d’un siècle se décider, sans aucun doute contre la curie et l’intendance, a reconnaitre et condamner le génocide arménien.
Contre l’intendance : « Le Monde » a rapporté que les déclarations pontificales à la réception de la présidence de la République d’EREVAN étaient plus carrées, plus dures, plus claires et sans l’ambigüité du communiqué de presse, préparé par l’intendance, distribué à l’avance, qui cherchait encore à « arrondir les angles ».
Le problème arménien est réglé par génocide en Turquie, on sait comment. On a transformé les cimetières arméniens en parkings. Passons à autre chose n’est-ce pas.
Celui des Assyro-Chaldéens en Irak vous l’avez vu, même chose en pratique et même si un miracle a permis une messe de Noel à MOSSOUL.
Pour les coptes, plus nombreux et heureusement pour eux plus puissants, vous êtes complice du silence.
Ne dites pas que vous ne savez pas. Lorsque le catholicos, le pape arménien apostolique KARAKIN II est venu à MARSEILLE, il y a quelques années, il n’y avait pas encore ces massacres actifs, j’ai le parfait souvenir, j’y étais. Il avait quitté la table du banquet auquel les Arméniens l’avaient invité. Il est allé parler à l’écart avec des prêtres coptes venus d’Egypte : nous avons été interpelés par la gravité des visages de ces vrais hommes d’église, qui devinaient la suite.
Mais vous, vous vous taisiez, et vous taisez encore, vous avez peur, vous vous en fichez. N’importe quelle explication convient. Au risque de devenir complice.
Pire, vous vous moquez. Cynique et odieux.
On m’a rapporté qu’un jour, lorsqu’une de vos fidèles vous a fait en public ce genre de reproches, vous lui avez répondu, en souriant, que vous la plaigniez.
Il faut dire aussi que l’église catholique romaine de France actuelle reste dans la continuité de celle de l’Algérie française finissante, avec l’ordure que fut l’archevêque DUVAL à ALGER. Que j’ai du rencontrer une fois j’avais 13 ou 14 ans, qui me méritait qu’une seule chose qu’on lui crachat à la figure.
Et son sbire l’abbé SCOTTO, celui-ci que j’ai très bien connu, puisqu’il me faisait même le catéchisme à Bab-el-Oued.
Jusqu’au clash de ma mère et de tant d’autres pieds noirs parce qu’il était le complice des terroristes du F.L.N. qu’il hébergeait.
Mais l’espoir subsiste.
Car les prêtres, et spécialement l’archevêque ne sont pas plus propriétaires de l’Eglise et de la foi que le pape du moment.
Alors si on pouvait vous dire « tchao », ce serait bien.