Ce billet est écrit par un non-fumeur, qui n'a même jamais fumé.
L'interdiction généralisée pratiquement dans le monde entier de fumer à l'intérieur oblige par la force des choses les fumeurs à sortir dehors, dans la rue, dans une cour, etc.
Ils le font résignés à leur triste sort de parias enfumeurs de la société moderne. Ils ne protestent pas.
Ils sont là, à part, silencieux, soumis, des sympathies se découvrent du coup entre ces exclus de la société moderne et hygiénique.
J'avoue ne pas comprendre une telle docilité, une telle résignation : personne ne réagit.
Cette affaire me rappelle deux souvenirs américains.
Le premier est la première visite que j'ai jamais faite d'une usine de cigarettes celle géante de PHILIP MORRIS à RICHMOND dans la si belle Virginie. Une ville. Réception comme simple visiteur au parking de la présidence, la porte de ma voiture ouverte par un géant Noir de 1,95 m à habit et parements, haut de forme, qui avait justement exigé mon stationnement à la présidence, m'accompagnant ensuite à l'intérieur, prise en charge sur un petit train. La grande allure.
Je me rappelle qu'il y avait là un panneau contraire de ce qu'on lisait ailleurs « Dont' smoke ». Là c'était » Do smoke »
Ensuite, à NEW YORK, le banc installé à l'extérieur, donc dans la rue même, par la direction de l'HOLIDAY INN de Gold Street à deux pas de Wall Street, justement pour que les fumeurs puissent au moins s'asseoir.
De telles délicatesses (ah ce mot...) n'existent pas ailleurs.