En souhaitant qu’Éric ZEMMOUR et les autres, qui pensons comme lui, quant à la possibilité finale d’une guerre civile, l’état sociétal actuel de notre pays a quelque chose d’aussi original qu’inquiétant.
Voici maintenant que les policiers descendent dans la rue et manifestent, ce qui leur est interdit par la loi.
Mais ils le font, parce qu’ils se plaignent à justice titre, malheureusement, que leur sécurité soit abusivement mise en cause.
On est alors dans une situation inouïe, où on doit se poser la question de savoir si la déclaration des droits de 1789, qui est le préambule de la constitution de 1958, est elle-même constitutionnelle.
Son article 12 dit que la garantie des droits de l'Homme et du citoyen nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour l'avantage de tous, et non pour l'utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée.
Ainsi considéré, les policiers descendant dans les rues pour protester contre le rôle de cibles passives que leur réserve le pouvoir, seraient donc hors le droit.
Heureusement, il existe l’article 1er avant l’article 12.
Art. 1er. Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune.
Les policiers sont des citoyens comme nous tous, et l’égalité des droits signifie clairement que leur travail ne consiste pas à se faire flinguer tranquillement dans l’exercice de leur fonction ou ailleurs. Comme tout le monde.
Cette distinction sociale, qui consisterait à se faire tuer tranquillement, n’est pas fondée sur l’utilité commune, laquelle est je le rappelle, l’ordre public républicain.
Ouf, j’ai eu peur un instant.