Tout le monde s'affaire entre les palettes, à pieds, en camion, ou sur des chariots élévateurs.
Emboîtées les palettes sont repeintes en rouge vif, au pistolet, par l'iman, un magrehbin protégé par un masque illusoire, porté et retiré négligemment.
Il y a le muezzin, un africain, qui, du haut des palettes, appelle à la prière.
Il y a le chef du village des africains qui, timidement, demande le paiement des heures travaillées.
Il y a Titi, un jeune magrehbin, qui se mutile pour être un bon musulman " un accident du travail" dit - il.
Il y a les mécaniciens magrehbins qui contestent la nomination de l'iman par le patron, et découvrent, dans la violence, l'esprit syndical.
C'est ma petite entreprise, ma petite mosquée.
Les palettes se dressent, murailles rouge vif laissant passer la lumière.
Mao,le patron, qui est,en même temps, le contremaître, est un musulman prosélyte.
Il a ouvert une mosquée dans son entreprise de garage poids lourds et réparation de palettes, dans une zone bordée d'un canal, prés de PARIS.
Dans la mosquée, patron et ouvriers sont frères.
La religion est l'opium du peuple.Mais le peuple, parfois, se réveille.
Rabah AMEUR-ZAIMEUCHE, le réalisateur, incarne Mao.
" LE DERNIER MAQUIS" est un beau film, fort et nuancé.