Des précisions sur le statut de l'auto-entrepreneur laissent à penser que ce qui devait être simple va se compliquer.
Dans une réponse ministérielle du 4 juin 2009, le ministre de l'Économie a indiqué qu'en cas de création d'activité, l'auto-entrepreneur peut simplement se déclarer auprès du centre de formalités des entreprises sans obligation d'immatriculation au registre du commerce et des sociétés ou au répertoire des métiers.
La déclaration auprès du centre de formalités des entreprises permet d'assurer que l'entreprise sera déclarée aux services fiscaux et sociaux, s'acquittera des charges fiscales et sociales dont elle est redevable et sera contrôlée comme toute entreprise qui a fait l'objet d'une immatriculation.
Mais de plus, l'auto-entrepreneur se verra attribuer par l'INSEE un numéro SIREN qui devra figurer sur ses factures, notes de commande, tarifs et sur toute correspondance.
En revanche, l'auto-entrepreneur en activité ne peut pas « désimmatriculer » son entreprise. En résumé, le nouveau régime ne paraît pas de nature à avoir une incidence en matière de compétitivité pour les entreprises existantes puisqu'il est ouvert à l'ensemble des micro-entreprises.
Les simplifications accordées à l'auto-entrepreneur ne permettent nullement à ce dernier d'exercer une concurrence déloyale puisqu'il reste tenu aux obligations existantes en matière de qualification et d'assurance professionnelles selon l'activité exercée.
À cet égard, il est rappelé que le contrôle de la qualification est effectué par les agents habilités de la Direction générale de la concurrence et de la répression des fraudes ou par des officiers de police judiciaire, comme par le passé. La loi de modernisation de l'économie n'a rien changé dans ce domaine.
(Réponse Ministèrielle n° 8328. voir JO Sénat. Questions, 4 juin 2009, p. 1392 )
Et cerise sur le gâteau, je savais que vous restiez sur votre faim :
Depuis plusieurs jours, des auto-entrepreneurs exerçant une activité libérale, reçoivent de manière injustifiée des appels à cotisation :
- de la part de la Caisse Interprofessionnelle de Prévoyance et d'Assurance Vieillesse (CIPAV) ;
- de la part du Régime Social des Indépendants (RSI) ;
- et de la part de l'URSSAF.
Toutefois dans un communiqué du 26 mai 2009, l'Union des Auto-Entrepreneurs (UAE.) présidée par François HUREL, souhaite rassurer les auto-entrepreneurs et rappelle : « qu'une des grandes avancées de ce régime réside dans le fait qu'en l'absence de chiffre d'affaires, aucune taxe ni cotisation ne sont dûes. Il n'y a donc aucune justification légale aux appels à cotisations des caisses sociales ou de retraites ».
Le secrétaire d'Etat aux PME, M. Novelli, a confirmé par ailleurs que ces appels à cotisation injustifiés sont le fruit de problèmes informatiques qui doivent être résolus dans les prochaines semaines.
L'UAE demande donc aux auto-entrepreneurs de ne pas régler ces appels de fonds et de ne rien payer d'autre que ce qu'ils doivent en pourcentage du chiffre d'affaires encaissé.
Ce règlement peut s'effectuer directement sur le site officiel www.lautoentrepreneur.fr.
Communiqué de l'UAE, 26 mai 2009