Les libertés publiques (pourquoi l'usage du pluriel, la liberté n'est pas indivisible ?) n'ont pas été oubliées cet été par la CNIL qui autorise le recours à la biométrie pour lutter contre la fraude à l'examen « GMAT »
Le 18 juin 2009, la CNIL a autorisé pour la première fois, le recours à un système biométrique reposant sur la reconnaissance du réseau veineux pour lutter contre la fraude à un examen.
Le « Graduate Management Admission Council » organise un examen (GMACT) qui permet de mesurer les compétences mathématiques, orales et de rédaction analytique nécessaires pour entrer dans un programme de « MBA » (« Master of Business Administration ») ou de tout mastère spécialisé d'une grande école française ou étrangère.
Cet examen est passé plus de 200 000 fois par an dans 110 pays et concerne l'accès à près de 1800 grandes écoles dans le monde entier.
Le test GMAC est susceptible de faire l'objet de tentatives de fraude, en particulier via la substitution de candidats munis de faux documents d'identité.
Afin de lutter contre la fraude le GMAC souhaite utiliser dans ses centres d'examen français un système biométrique reposant sur la reconnaissance du réseau veineux de la paume de la main du candidat.
Deux principaux arguments en faveur de ce dispositif ont été retenus par la Cnil.
Le premier tient à la technologie biométrique utilisée. Le dispositif proposé analyse l'image du réseau veineux à l'intérieur de la paume de la main. Il s'agit de ce que la Cnil appelle une biométrie « sans trace ». En effet, contrairement à une photographie du visage ou une empreinte digitale, il est très difficile d'usurper l'image du réseau veineux d'un individu.
Les vrais jumeaux passeront-ils entre les mailles du filet ?
Le second argument tient à la nature spécifique de cet examen international pour lequel des contrôles particulièrement exigeants sont indispensables.
La Cnil dans son communiqué insiste sur le fait que l'autorisation accordée à GMAC ne signifie pas qu'elle est favorable à l'utilisation de bases biométriques centralisées pour empêcher la fraude à tous les concours et examens nationaux.
Toutefois la CNIL ne dit pas qu'elle s'opposerait à l'application ultérieure d'une telle protection si cela lui était demandé.