Notre société est en pleine mutation, intellectuelle et sociale. Il en est toujours ainsi en période économique difficile. Notre pays qui est devenu la 6ième puissance mondiale après le Royaume Uni avec un PIB de 100 milliards d'euros de retard n'a certainement pas touché le fond. Il est donc fort à parier que nous avons devant nous en perspective de nombreuses réformes culturelles à venir. Ce qui touche directement ou indirectement le droit, ses fondements, ses racines, comme son interprétation ou son élaboration. Dans ces périodes troublées, le nivellement par le bas est la règle, avant de voir revenir des fondements plus structurants. C'est un mouvement de l'histoire. Reste qu'il est pour beaucoup pertubant et rend peu sûr des évolutions politiques à venir.
En témoigne ci-dessous Monseigneur Di Falco qui le fait avec humour et une pointe de sourde colère. Il pose la question de savoir jusqu'où ira le renoncement des uns, la lâcheté des autres, la démagogie de tous pour continuer à mettre un doigt dans la confiture.
http://www.youtube.com/v/q8f-TDYAC6M
Au delà de cette interpellation, Monseigneur Di Falco, qui me pardonnera d'être athée, pose une bonne question; même s'il le fait avec dérision; qu'il reprend à son compte des propos de Georges BERNANOS. Avec quoi pensons-nous, et en quelle qualité pour tendre vers quel but ?
Le tragique massacre de ce matin au siège de Charlie Hebdo nous ramène à de cruelles réalités face auxquelles nos dérisoires réflexions sur le sexe des anges vont peut-être enfin passer à la trappe. La barbarie, l'ignorance, la bêtise, en tous les cas ne sont plus à nos portes. Rome a connu cela, et nous ne pouvons pas dire que nous ne savons pas comment cela s'est terminé. Elle l'a du à l'abaissement de sa classe politique. Nous aussi nous connaissons cela depuis assez longtemps pour ne pas être dupes de ce naufrage. Soyons optimistes, la lucidité finira bien par dessiller des femmes et des hommes qui se révèleront des "hommes d'Etat".
Alors il sera possible de concevoir que les nouvelles législations seront mieux rédigées, plus pragmatiques et tenant davantage compte des contraintes des entreprises et de leur survie. Nous verrons peut-être aussi le retour prédominant de l'intérêt général sur les droits individuels, et le recul des aberrations que la défense sourcilleuse de ceux-ci peut permettre, y compris dans la défense de la société contre la délinquance, notamment.