Empêcher l’Iran de profiter pleinement de son retour sur les marchés après la levée des sanctions, et l’affaiblir financièrement pour compliquer ses engagements en Syrie, au Yémen, et dans toute la péninsule arabique. La confrontation entre Sunnites et Chiites est passée par les marchés pétroliers Il en était de même pour le grand exportateur de gaz qu’est la Russie que l’Arabie saoudite affronte par Syriens interposés. La baisse à moins de 30 $ et la perspective de voir le baril à 20 $ a fini par pénaliser tous les acteurs au premier rang desquels l’Arabie saoudite. Pour faire face à la baisse de ses recettes et financer un budget en déficit, elle a été obligée d’emprunter. « L’arroseur arrosé » a fini par amorcer un revirement avec un rapprochement avec la Russie, avant de souscrire un accord au sein de l’OPEP. Cela s’est traduit par l’accord de novembre dernier avec la mise en place de quotas pour diminuer la production à concurrence de 1,8 million de barils dont 1,2 pour la seule OPEP. Cela a eu de nombreuses conséquences : Bien évidemment, la remontée des cours autour de 50 $ Par appels d’offres internationaux, l’Iran a sélectionné une trentaine de compagnies européennes et asiatiques pour l’aider à développer sa production. Cela va encore prendre du temps car il manque les financements. Les banques européennes refusent de s’engager de peur des représailles des Etats-Unis qui n’ont pas encore levé les sanctions. En attendant, l’Iran vend son pétrole en n’hésitant pas à pratiquer des rabais importants par rapport aux prix de marché. La production américaine est repartie. Non membre de l’OPEP, les Etats-Unis font ainsi pression sur la remontée des prix et contrarient le processus engagé il y a plus de six mois. Grace aux innovations technologiques, la production serait aujourd’hui rentable avec un prix de 45 $ le baril. Cette situation est préjudiciable à tous les pays exportateurs de pétrole. En effet, ils n’arrivent pas à préserver leurs recettes car la remontée des cours ne compense pas la baisse de la production. L’Arabie saoudite est dans une situation particulière. Le ministre saoudien du pétrole n’a pas hésité à déclarer ne pas se soucier d’un baril à 40 $. En fait, le plan Vision 2030 du vice prince héritier Mohamed ben Salmana pour objectif de réduire la dépendance du Royaume au pétrole par le développement des énergies renouvelables et la diversification de l’économie. Mais, les Saoudiens ont besoin d’un cours soutenu pour réaliser leur exceptionnelle opération, l’ouverture du capital de la société nationale ARAMCO, numéro un mondial du pétrole. Valorisée à 2 000 Mds$, soit trois fois la plus importante valorisation boursière, celle d’Apple. Introduire seulement 5 % du capital de ce géant reviendrait à faire la plus importante opération de tous les temps. Cela explique l’impérative nécessité d’avoir un prix du pétrole satisfaisant…Mais les pressions à la baisse font que le secteur pétrolier est en ébullition ! Jusqu'à ce qu'ils le boivent leur pétrole,on en est pas loin et la prophétie de mon père, se réalisera peut-être! Sacré papa...
guy.fitoussi
Empêcher l’Iran de profiter pleinement de son retour sur les marchés après la levée des sanctions, et l’affaiblir financièrement pour compliquer ses engagements en Syrie, au Yémen, et dans toute la péninsule arabique. La confrontation entre Sunnites et Chiites est passée par les marchés pétroliers Il en était de même pour le grand exportateur de gaz qu’est la Russie que l’Arabie saoudite affronte par Syriens interposés. La baisse à moins de 30 $ et la perspective de voir le baril à 20 $ a fini par pénaliser tous les acteurs au premier rang desquels l’Arabie saoudite. Pour faire face à la baisse de ses recettes et financer un budget en déficit, elle a été obligée d’emprunter. « L’arroseur arrosé » a fini par amorcer un revirement avec un rapprochement avec la Russie, avant de souscrire un accord au sein de l’OPEP. Cela s’est traduit par l’accord de novembre dernier avec la mise en place de quotas pour diminuer la production à concurrence de 1,8 million de barils dont 1,2 pour la seule OPEP. Cela a eu de nombreuses conséquences : Bien évidemment, la remontée des cours autour de 50 $ Par appels d’offres internationaux, l’Iran a sélectionné une trentaine de compagnies européennes et asiatiques pour l’aider à développer sa production. Cela va encore prendre du temps car il manque les financements. Les banques européennes refusent de s’engager de peur des représailles des Etats-Unis qui n’ont pas encore levé les sanctions. En attendant, l’Iran vend son pétrole en n’hésitant pas à pratiquer des rabais importants par rapport aux prix de marché. La production américaine est repartie. Non membre de l’OPEP, les Etats-Unis font ainsi pression sur la remontée des prix et contrarient le processus engagé il y a plus de six mois. Grace aux innovations technologiques, la production serait aujourd’hui rentable avec un prix de 45 $ le baril. Cette situation est préjudiciable à tous les pays exportateurs de pétrole. En effet, ils n’arrivent pas à préserver leurs recettes car la remontée des cours ne compense pas la baisse de la production. L’Arabie saoudite est dans une situation particulière. Le ministre saoudien du pétrole n’a pas hésité à déclarer ne pas se soucier d’un baril à 40 $. En fait, le plan Vision 2030 du vice prince héritier Mohamed ben Salmana pour objectif de réduire la dépendance du Royaume au pétrole par le développement des énergies renouvelables et la diversification de l’économie. Mais, les Saoudiens ont besoin d’un cours soutenu pour réaliser leur exceptionnelle opération, l’ouverture du capital de la société nationale ARAMCO, numéro un mondial du pétrole. Valorisée à 2 000 Mds$, soit trois fois la plus importante valorisation boursière, celle d’Apple. Introduire seulement 5 % du capital de ce géant reviendrait à faire la plus importante opération de tous les temps. Cela explique l’impérative nécessité d’avoir un prix du pétrole satisfaisant…Mais les pressions à la baisse font que le secteur pétrolier est en ébullition ! Jusqu'à ce qu'ils le boivent leur pétrole,on en est pas loin et la prophétie de mon père, se réalisera peut-être! Sacré papa...
France / Avocats / Boîtier RPVA / Libre prestation de services / Arrêt de la Cour (18 mai)
Saisie d’un renvoi préjudiciel par le Tribunal de grande instance de Lyon (France), la Cour de justice de l’Union européenne a interprété l’article 4 de la directive 77/249/CEE tendant à faciliter l’exercice effectif de la libre prestation de services par les avocats, lu à la lumière des articles 56 et 57 TFUE (Lahorgue, aff. C-99/16). Dans l’affaire au principal, le requérant, avocat inscrit au Barreau de Luxembourg, a demandé au Barreau de Lyon l’octroi d’un boîtier RPVA, permettant l’échange sécurisé des pièces de procédure avec les juridictions, afin d’exercer sa profession en libre prestation de services. Celui-ci a refusé cet octroi au motif que le requérant n’était pas inscrit audit Barreau. Tout d’abord, la Cour relève que le refus de délivrance du boîtier RPVA aux avocats non-inscrits auprès d’un barreau français est de nature à gêner ou à rendre moins attrayant l’exercice par ceux-ci de la libre prestation de services et qu’il s’agit, dès lors, d’une restriction à la libre prestation de services au sens de l’article 56 TFUE. Ensuite, rappelant que de telles restrictions peuvent être admises dès lors qu’elles répondent à des raisons impérieuses d’intérêt général, qu’elles sont propres à garantir la réalisation de l’objectif qu’elles poursuivent et qu’elles ne vont pas au-delà de ce qui est nécessaire pour l’atteindre, la Cour considère que la protection des consommateurs, notamment des destinataires des services juridiques fournis par les auxiliaires de justice, et la bonne administration de la justice peuvent être considérées comme des raisons impérieuses d’intérêt général susceptibles de justifier une restriction à la libre prestation de services. Selon elle, le système d’identification sur lequel repose le RPVA apparaît en tant que tel propre à garantir la réalisation de ces objectifs. S’agissant du caractère proportionné du refus de délivrance, enfin, la Cour juge qu’il appartient à la juridiction de renvoi d’apprécier, à la lumière du critère d’équivalence, si la restriction à la libre prestation de services en cause est cohérente par rapport auxdits objectifs. Si tel n’était pas le cas, la restriction en cause ne serait, selon elle, pas justifiée.