Notre métier d'avocat, pour celui qui fréquente le monde judiciaire, est un métier de combat.
Chaque dossier est un conflit intellectuel, ou une franche castagne.
J'avoue, ce soir, être presque d'un tempérament belliqueux.
Je vais cependant parler, ou plutôt écrire, avec toute la douceur onctueuse dont un juriste peut être capable.
Vous trouverez en annexe la note que le bâtonnier de Marseille fait parvenir, ce 25 janvier, à tous les bâtonniers.
Résumons ainsi :
- en l'état, la technologie utilisée par le barreau de Marseille, consiste à mutualiser environ huit boîtiers Navista car il n'y a aucune obligation à ce qu'un boîtier soit quasiment individuel.
- le coût ppar avocat, à ce jour, est d'1,99 € par mois et si le système est étendu aux 22 000 avocats de province, le coût serait d'1,51 €..
- sur la sécurité, il suffit de rappeler, semble-t-il, que le système a été validé par l'Union Nationale des Caisses d'Avocats qui a parfaitement admis qu'il ne violait en rien les prérogatives du CNB ni la sécurité informatique.
- la solution adoptée à Marseille permet de répondre instantanément à un éventuel afflux d'abonnement qui pourrait intervenir pour l'année 2010, dans la mesure justement où il n'y a pas à installer des boîtiers individuels dans les cabinets.
Avec l'usine à gaz proposée par le CNB, ça ne risque pas d'arriver !
En fait, tout cela est si évident, que les barreaux commencent à bouger.
L'ordre des avocats au barreau de Metz manifeste d'ailleurs sa parfaite indignation devant le coup de force, véritable voie de fait, du CNB à l'heure actuelle.
On sait d'ailleurs que le mouvement est en train de s'étendre.
Ça me fait quelque part penser à l'Assemblée Nationale.
Après chaque élection sont prises des mesures en faveur des députés eux-mêmes et l'on voit peu le législateur venir reconnaître qu'il a fait une, pardonnez-moi l'expression, une connerie.
Mais, avec le Conseil National des Barreaux il ne peut aucunement en être ainsi.
Parce que les élus sont des confrères.
Mot de deux syllabes.
Nous, nous insistons sur la deuxième.
Personne, non vraiment personne, n'irait penser que, nous regardant, la représentation nationale ne penserait qu'à la première !
Ce serait une démission de l'esprit qui ne pourrait qu'en appeler d'autres.