Il y avait ce matin, sur Marseille, comme une drôle de bruine.
Les trottoirs étaient glissants et les déjections canines brillaient.
J'ai, pressé, effectué une glissade du plus bel effet démontrant à tout contestant le maintien absolu d'une grande souplesse.
Je me suis cassé la figure, quoi.
J'ai, avant l'audience, pris le courrier à la Boîte Postale.
Dix minutes après, à la maison des avocats, une charmante brune agitait sous mon nez mon trousseau de clé qu'un malotru avait visiblement pris dans ma poche et laissé sur la serrure de ladite boîte.
Et, plus tard, au bureau, j'ai à nouveau glissé avec une tasse de café à la main, ce qui a permis de décorer de manière artistique une porte.
Peut-être au fond, mes semelles étaient-elles glissantes.
Je n'ai aujourd'hui pas eu le temps de grand-chose. Il paraît qu'un nouvel article est paru dans Actuel où nos amis de Navista disaient quelque chose qui était contredit par nos amis du CNB, ceux-ci, cependant restant copains comme cochon avec les Bill Gates de Perpignan
Tout cela ne fait pas très sérieux et il est probable que le rapport d'expertise à venir obligera beaucoup à manger leur chapeau dans lequel cependant se trouvent nos cotisations, car il se pourrait bien que ceux qui critiquent la sécurité du système phocéen voient alors sur la place publique étalée une certaine incompétence.
J'avoue ne pas comprendre cette obstination de quelques-uns à vouloir soumettre la profession à une société privée et je renvoie bien volontiers à certains extrais du contrat ci après
10 Propriété intellectuelle - Conséquences de la défaillance de la société
NAVISTA
Le matériel et les logiciels d'accès sécurise au réseau mis à la disposition des
abonnés pour la durée du contrat, ainsi que les applications et les développements,
qui auraient été apportés pendant l'exécution du présent contrat, restent la propriété
de la société NAVISTA.
En cas de défaillance de la société NAVISTA dans la fourniture du service de liaison
sécurisée supérieure à SOIXANTE DOUZE HEURES (72), l'Association CNS.COM
peut lui substituer un tiers SEPT (7) JOURS après la réception d'une mise en
demeure restée sans effet faite par lettre recommandée avec avis de réception.
En conséquence, la société NAVISTA s'oblige à transférer au tiers désigné par
l'Association CNB.COM le savoir faire et les sources nécessaires à la poursuite de la prestation objet du contrat et à maintenir les boîtiers pendant SIX (6) mois chez
les abonnés.
Comme la société Navista désactive le barreau de Marseille depuis plus de 72 heures, il me semble que là-haut, à Paris, on pourrait s'interroger sur la notion de défaillance, outre celle de l'éthique.
Enfin, c'est bien curieux tout ça.
Alors moi comme marseillais je vais écrire des mots qui montrent l'exaspération devant une telle situation
Je demande, si le système phocéen fait l'objet de discrimination, alors même que je crois savoir que sa sécurité a d'ores et déjà été constatée, si vous voyez ce que je veux dire; je demande à adhérer au système parisien
Après tout, il est similaire au notre et ne mettrait pas mon cabinet entre les mains d'un prestataire privé, puisque l'association CNB.com a donc signé un document entérinant que tout est propriété de Navista., comme elle a accepté l'exception du barreau de Paris qui ne diffère guère de ce qui est proposé par Marseille, voire serait même un peu moins...
Ne cherchez pas à comprendre, comme disent nos édiles : c'est de la politique.
Je veux aller à Paris !
Mais ce serait une solution de désespoir mais il vaut mieux contourner que de se soumettre.
Mais bien sûr la sagesse qui caractérise notre profession prévaudra parce que pour un marseillais, demander à être rattaché à Paris, c'est à n'en pas douter un gros coup de Spleen
Et puis, en bon supporter de l'OM, mon fils ne me le pardonnerait jamais.
Allez, au prochain épisode.