L'autre jour, un de mes articles a été censuré.
J'ai reçu un courriel m'informant qu'il pouvait être contraire à telle ou telle notion juridique.
Et il a été d'office rendu invisible.
À sa relecture, j'ai observé que l'on pouvait effectivement considérer qu'une imputation formée à l'encontre d'un homme politique était quelque peu limite.
Je n'ai donc rien dit, il a été retiré, c'était sur Le Post.
En revanche, sur la blogosphère des avocats, où je l'avais mis en ligne, il a été maintenu.
Les avocats sont plus soucieux de la liberté d'expression.
D'ailleurs depuis que j'ai ouvert ce blog, en 2007, certains des billets que j'ai commis ont pu d'être teintés d'une certaine outrance.
Mais pas de censure.
Jusqu'à il y a, une semaine ou 15 jours, où j'ai, comme beaucoup d'autres, reçu un courriel rappelant une charte et annonçant qu'un article était supprimé.
Je l'ai relu, c'était un peu du pipi de chat.
Il traitait, bien évidemment, de la communication électronique des avocats, du Conseil National des Barreaux, et, de mémoire, des liens qui pouvaient exister avec une petite société de Perpignan.
C'est vrai que les articles traitant de la communication électronique de la profession d'avocat n'apparaissent plus dans le bandeau annonçant les trois derniers articles publiés.
Pourquoi ?
Apparemment la démarche est devenue encore plus incisive visant maintenant à aller plus loin pour éduquer la pensée des avocats.
Oui, monsieur le bâtonnier Bénichou, il y a bien ce que l'on peut qualifier de censure car les propos supprimés ne le sont pas tant en raison d'une éventuelle outrance que du sujet qu'ils traitent.
Je vais peut-être faire de la peine à mes amis marseillais mais j'ai le sentiment que la première bataille du RPVA est perdue.
Même le dernier barreau d'un village gaulois parait s'incliner.
Le matériel vendu par la société de Perpignan va être donc être diffusé.
Mais c'est une apparence de victoire car chacun sait désormais que ce matériel est inadéquat et que, dans un an peut-être, d'autres solutions s'ouvriront.
La question sera alors posée aux responsables actuels des raisons de la rigidité de leur attitude.
Et ceux qui ont incité en connaissance de cause les barreaux à s'équiper et les avocats à signer des contrats les engageant longuement devront rendre des comptes.
Pauvres bâtonniers !
Aujourd'hui, on demande même des comptes aux dictateurs renversés; alors...
Bref, cette censure est choquante chez les avocats, mais surtout idiote.