Le métier d'avocat est aussi, peut-être même surtout, un métier de conseil et ne se limite pas à l'intervention devant les tribunaux, qui est au fond comme une intervention chirurgicale que l'on n'a pu éviter et à laquelle on peut ne pas survivre.
Mais cette idée, d'évidence, n'est pas si facilement appréhendée par la population qui conserve encore de la profession d'une image parcellaire.
Je lisais ce matin fémina, le complément du week-end du journal la Provence.
J'adore, pour tout dire le courrier des lecteurs avec les questions posées à la psychologue de service.
Il y a cette semaine la petite fille de 14 ans à qui un adulte de neuf ans de plus propose de faire des photos à 300 km de son domicile : la psychologue déconseille
Il y a, aussi,la femme qui a craqué pour le jeune voisin homosexuel qui lui lance pourtant des regards insistants qui en disent long et qui voudrait bien qu'il comprenne qu'elle a craqué, la coquine.
La psychologue lui conseille de ne pas se nourrir d'illusions.
Il vaut mieux, en effet une bonne choucroute.
Il y a, cette fois-ci, un article un peu inhabituel qui relate ce que le lecteur peut faire sans son notaire et pour moins cher.
Je dis que c'est inhabituel car, en général, le notaire de famille est bien perçu par la presse.
Il est donc rappelé que la déclaration de succession représente 1 % de l'actif brut même s'il y a un passif et qu'il est possible de la faire soi-même ; comme il est possible de rédiger un testament et de le déposer ensuite chez le notaire pour 15 euros.
S'agissant des donations, il est rappelé que l'acte notarié est obligatoire seulement pour les donations immobilières et qu'un avocat a autant de compétence d'un notaire mais que ses honoraires, fixés à l'avance, ne dépendent pas du montant des sommes en cause.
Ce qui est intéressant, intellectuellement, c'est la remise en cause implicite du tarif, comme la compréhension que la profession d'avocat peut aussi offrir des prestations comparables.
Je ne comprends pas d'ailleurs, pourquoi l'avocat ne peut pas rédiger de contrat de mariage.
Les observations qui précèdent ne tendent pas à critiquer Justin le tabellion et ses copains, mais simplement à observer une évolution des mentalités.
Pour ma part, je reste convaincu que les professions « à tarif » devront évoluer (Je ne parle pas de la plus vieille profession du monde)
Cela étant je reviens au courrier des lecteurs et à cette femme qui a une bonne situation et dont le compagnon musicien ne gagne pas un sou. Elle se fait du souci pour l'avenir matériel de sa famille future. Car le bougre aime cette existence de bohème alors qu'elle n'est pas sereine avec le fait qu'il vive à ses crochets et le couple se heurte sans trouver de terrain d'entente. (Zut, même plus la literie !)
De toute façon, j'ai vu, je crois dans « femme actuelle », que les couples avaient environ 312 disputes par an et que c'était très sain.
C'est la raison pour laquelle je laisse toujours traîner des chaussures sous la table en verre du salon.
Il y en a une qui n'a rien à dire, sinon je la dénonce.
Mais j'irai cependant chercher le gâteau du dimanche.