J'habite Marseille, on nous parle de Bernard Tapie.
J'habite la France, on nous parle de Gérard Depardieu.
Je ne sais ni l'un ni l'autre, sauf l'énergie qui les habite, ou créatrice ou destructrice, mais qui éloigne en tout cas de l'insipide.
Ce Baudelaire, Ce Rimbaud, que l'on apprend dans les écoles, n'étaient jamais que des gens peu convenables, comme ceux-là finalement le sont.
Je parle, ici, de l'énergie des hommes et pas de la poésie de Bernard Tapie.
N'exagérons rien.
Mais, moi, qui doit 10 % à je ne sais quelle institution sociale parce que je me suis trompé de 0,20 euros sur un chèque, (on en est là) j'affirme ici préférer leurs outrances à la tristesse mortuaire de tous les prétendus poètes, commentateurs, penseurs actuels dont le seul trait commun est le conformisme et l'absolue incapacité de création; l'insignifiance, en un mot.
Ils nous enterrent avec eux.
La presse a omis, de Gérard Depardieu ces mots la :
"Je trouve minable l'acharnement de la justice contre mon fils Guillaume jugé par des juges qui l'ont condamné tout gosse à trois ans de prison ferme pour 2 grammes d'héroïne, quand tant d'autres échappaient à la prison pour des faits autrement plus graves.
Je ne jette pas la pierre à tous ceux qui ont du cholestérol, de l'hypertension, du diabète ou trop d'alcool ou ceux qui s'endorment sur leur scooter : je suis un des leurs, comme vos chers médias aiment tant à le répéter. "
Ces mots de souffrance, la haine quotidienne de tous les commentateurs les a omis.
Celui qui dit sa souffrance est inconvenant.
Qu'il s'exile, la France n'en veut pas.
C'est pour cela, ces mots, que je veux ici les dire.
Parce que la France est devenue administrativement remarquable et humainement minable.
C'est tout.
Allez, il faut que je fasse mon chèque représentant 1000 fois l'erreur de plume.
J'envie les oiseaux dans le ciel.