Alain, Les passions et la sagesse
jean.devalon
Une tondeuse auto-portée pourvue d'un siège sur lequel s'assoit le conducteur et d'un volant constitue un véhicule terrestre à moteur.
La fuite de la tondeuse, stationnée dans un garage et les vapeurs d'essence dégagées ont provoqué le dommage à savoir une explosion mortelle dans une maison individuelle.
La loi du 5 juillet 1985 n'exige pas que l'accident se soit produit dans un lieu ouvert à la circulation publique, le sinistre étant dû à une fuite de carburant, c'est la fonction « déplacement » qui était en cause et non la fonction « outil » de la tondeuse auto-portée .
Que de ces constatations et énonciations découlant de son appréciation souveraine de la valeur et de la portée des éléments de preuve soumis à son examen, la cour d'appel a déduit à bon droit que l'incendie provoqué par ce véhicule en stationnement constituait un accident de la circulation au sens de l'article 1er de la loi du 5 juillet 1985, peu important qu'il se soit produit dans un garage privé individuel.
Et s’il s’agit d’un accident de la circulation, le Fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages (FGAO) peut être concerné.
Pas en l’espèce, car il n’y avait pas de conducteur sur la tondeuse nous dit la Cour de cassation le 22 mai 2014, mais c’est une autre histoire !
En février 1975 (ce n'est pas récent) des particuliers acquièrent des lots de l'immeuble dont la livraison était prévue en août 1975.
Mais la société a été condamnée par un arrêt … de mars 1983 à délivrer les lots.
Par ailleurs le syndicat des copropriétaires a assigné les acquéreurs en paiement de l'arriéré des charges de copropriété.
En cause d'appel (sur renvoi après cassation), la demande du syndicat a été accueillie au motif qu'un immeuble vendu par lots en l'état futur d'achèvement se trouve soumis au statut de la copropriété dès qu'il est pour partie habitable et qu'il appartient à deux copropriétaires au moins et que la défaillance du vendeur dans son obligation d'achever les parties privatives d'un lot n'exonère pas l'acquéreur de celui-ci du paiement des charges de copropriété.
Il devrait donc payer les charges communes quand bien même il ne pourrait jouir de ses parties privatives.
Dans un arrêt du 22 janvier 2014 la Cour de Cassation estime, quant à elle, que l'acquéreur n’est tenu des charges de copropriété qu'à partir de l'achèvement des lots et que ce n'est donc qu’à partir de cet achèvement que les charges peuvent être considérées comme exigibles à son égard.
Ce qui change les choses !
Heureusement pour l’acquéreur car le lecteur observera que la livraison était prévue en 1975 … Quarante ans de difficultés !
C'est parce que vous vous êtes un être immonde, appartenant à une profession, dit-on, réglementée, mais alors réglementée par des fonctionnaires qui ne connaissent de la vie que les règlements, que vous êtes au travail pendant que d'autres croient utile de poster sur les réseaux sociaux des images de vacances, de leurs pieds, de leur ventre, de leur sourire béat et pour tout dire idiot.
Certes, me direz-vous, cela change des chats, animal dont on dit qu'il est fort goûteux à la broche si l'on sortait d’une conception ethnocentrée de l'art culinaire.
Vous, en matière d'art culinaire, vous faites ce que vous pouvez, qui se confectionne vite, qui satisfait l'étudiant qui a compris après tout que son père, comme homme de ménage et cuisinier, ce n’était pas si mal.
Et vous devez faire attention de ne pas trop salir pour ne pas subir l’ire féminin qui parfois ressemble fort à quelque noire tornade américaine.
Et puis c'est le moment où les clients, gourmands, viennent vous brouter le cerveau, alors même que, finalement, chaleur aidant, il n'y a plus grand-chose à brouter.
Et puis vous les voyez aussi, ces cigales vacancières, qui postent leurs plats de vacances, leurs verres de vin, les curiosités gastronomiques de ces pays-là où sévissent ces touristes que l’on devrait enlever un peu plus.
Eh bien, n'y voyez nulle vengeance, nulle acrimonie particulière, nulle petitesse de l'esprit ; mais simplement le souci de partager aussi l'art culinaire marseillais.
En vous souhaitant un bon appétit, sans vouloir créer de jalousie, je vous dis qu'à Marseille nous avons le Carpaccio de rat !
"La félicité est dans le goût et non pas dans les choses ; et c'est par avoir ce qu'on aime qu'on est heureux , et non par avoir ce que les autres trouvent aimable ."
François de La Rochefoucauld
Reste donc à savoir ce qu'on aime vraiment !
"La félicité est dans le goût et non pas dans les choses ; et c'est par avoir ce qu'on aime qu'on est heureux , et non par avoir ce que les autres trouvent aimable ."
François de La Rochefoucauld
Reste donc à savoir ce qu'on aime vraiment !
"Le mot Philosophie, pris dans son sens le plus vulgaire, enferme l'essentiel de la notion. C'est aux yeux de chacun, une évaluation exacte des biens et des maux ayant pour effet de régler les désirs, les ambitions, les craintes et les regrets. Cette évaluation enferme une connaissance des choses, par exemple s'il s'agit de vaincre une superstition ridicule ou un vain présage ; elle enferme aussi une connaissance des passions elles-mêmes et un art de les modérer. Il ne manque rien à cette esquisse de la connaissance philosophique. L'on voit qu'elle vise toujours à la doctrine éthique, ou morale, et aussi qu'elle se fonde sur le jugement de chacun, sans autre secours que les conseils des sages. Cela n'enferme pas que le philosophe sache beaucoup, car un juste sentiment des difficultés et le recensement exact de ce que nous ignorons peut-être un moyen de sagesse ; mais cela enferme que le philosophe sache bien ce qu'il sait, et par son propre effort. Toute sa force est dans un ferme jugement, contre la mort, contre la maladie, contre un rêve, contre une déception. Cette notion de la philosophie est familière à tous et elle suffit"
Alain, 81 chapitres sur l’esprit et les passions, Gallimard, La Pléiade, p. 1072.