L'on avait tendance à croire que le délai de quinze jours pour contester devant le Tribunal d'Instance les élections des représentants du personnel courait à compter de la proclamation des résultats, phase ultime des opérations électorales.
Mais celà n'est vrai que pour les organisations syndicales invitées par l'employeur à la négociation de l'accord électoral.
"Le délai de quinze jours ... ne court qu'à compter du jour où les organisations électorales intéressées ont eu connaissance des résultats lorsqu'elles n'ont pas été invitées à la négociation de l'accord électoral". (Soc. 24 oct. 2007 n° 07-60.020)
Si l'on ajoute qu'un affichage ne vaut pas invitation régulière des syndicats intéressés, l'on mesure la portée de cet arrêt et la nécessité pour les employeurs de convier les syndicats aux opérations pré-électorales selon des modalités susceptibles d'être ultérieurement prouvées (lettre recommandée AR)
Et à défaut de porter à leur connaissance les résultats des élections dans des formes pouvant être également vérifiées.
Sinon, le délai risque bien, en fait, de ne jamais commencer à courir...