Depuis le 1er janvier 2005, les Avocats sont astreints à une obligation de formation continue à hauteur de 20 heures par an (ou 40 heures sur deux années).
Des équivalences existent ; les programmes proposés par les uns et les autres sont attractifs.
Mais l'expérience prouve que, pour la plupart d'entre nous, il s'agit d'un réel effort : changer nos habitudes, libérer du temps, payer aussi des sommes parfois élevées, ce sont des contraintes évidentes. Mais cet effort est indispensable, vital même pour le Barreau car seule une mise à jour régulière et un approfondissement des connaissances peut nous garantir une vraie légitimité, celle de la compétence et donc de la valeur ajoutée apportée à nos clients.
La formation est chère, c'est parfois vrai, mais l'Ordre valide aussi des formations gratuites de qualité qui doivent permettre à tous de remplir leurs obligations sans bourse délier.
L'Ecole des Avocats Sud Ouest Pyrénées a amélioré la qualité des ses formations pour un prix en général inférieur à la concurrence.
Je souhaite, dans la mesure des moyens dont dispose le Bâtonnier, développer plusieurs aides à la formation:
- Créer des modules simples et logiques avec des formations de niveau progressif (formation de base, formation avancée, cycle expert)
- Moduler les coûts en fonction du niveau de la formation.
- Rechercher les horaires les plus adaptés.
- Favoriser les formations de petite taille données par les cabinets d'Avocats eux-mêmes.
- Développer les formations en partenariat avec les associations, instituts et autres intervenants spécialisés.
- Imaginer des cycles portant sur des problématiques professionnelles (gestion des cabinets, regroupement des Avocats, recrutement, obligations fiscales et sociales, installation...)
- Promouvoir des formations prestigieuses avec la participation de conférenciers de renom.
Ces perspectives visent à améliorer la technicité des Avocats toulousains, à les convaincre de la nécessité et de l'intérêt professionnel et intellectuel de la formation continue. Les problématiques de communication ne sont pas absentes des efforts que je souhaite faire et voir accomplir dans ce domaine.
Et si certains se placent manifestement en franchise de leurs obligations à cet égard, si, comme on l'entend parfois, d'aucuns n'ont pas accompli le moindre effort, ni suivi une seule formation depuis cinq longues années, alors le Bâtonnier sera dans l'obligation d'en tirer les conséquences déontologiques qui s'imposent.
Il n'est pas concevable en effet de tolérer ce type de comportement, dont la contradiction avec les règles de confraternité et de loyauté de la concurrence est manifeste.
La responsabilité du Bâtonnier consiste aussi dans l'exercice mesuré mais lucide et déterminé, humain mais sans faiblesse de ses prérogatives en matière de poursuites disciplinaires.