Un nouveau suicide en prison : celui-ci va-t-il permettre aux pouvoirs publics de prendre en considération les difficultés rencontrées par la population carcérale.
L'unique accusé de l'affaire Giraud- Lherbier s'est donné la mort samedi matin, à Fleuris-Mérogis.
Jean-Pierre Treiber a été retrouvé pendu, avec ses draps, samedi dans sa cellule à Fleuris-Mérogis.
Il devait être jugé à partir du 20 avril par la cour d'assises de l'Yonne. Son suicide met fin à l'action de la justice : il n'y aura pas de procès dans l'affaire Giraud-Lherbier.
"Le corps a été découvert par des surveillants pénitentiaires à 7h à l'occasion d'une ronde", a révélé Guillaume Didier, le porte-parole de la Chancellerie. "Cette ronde a lieu toute les heures et rien d'anormal n'avait été remarqué lors de celle de 6h", a-t-il précisé.
Évidemment, ce drame est terrible pour la famille des victimes, mais peut être que du coup l'Etta va réagir !
Rappelons que le collectif "Ban public" a recensé 18 suicides ou morts suspectes en prison depuis le début de l'année. En 2009, l'Observatoire international des prisons avait fait état de 122 suicides de détenus
Selon Jean-Marie Bockel (sur Europe 1), il n'y a pas eu de "dysfonctionnement" dans l'affaire Treiber.
"Que ce soit en liberté ou emprisonné, sauf à aller vers des systèmes totalement inhumains, vous n'empêcherez jamais quelqu'un de complètement déterminé de passer à l'acte", a assuré, lundi matin sur Europe1, Jean-Marie Bockel, voulant mettre fin à la polémique après le suicide en prison de Jean-Pierre Treiber.
Evidemment deux enquêtes judiciaire et administrative sont en cours pour autant la polémique se développe !
En outre, "on avait affaire à quelqu'un qui a fait l'objet d'expertises médicales de spécialistes" et "il ressortait de ces expertises qu'il n'y avait pas de risques particuliers", a jugé Jean-Marie Bockel.
Jean-Marie Bockel de pursuivre : "On peut toujours prendre plus de précautions. Mais il faut se mettre dans le contexte", a insisté le secrétaire d'Etat pour qui "le kit anti-suicide n'est pas la réponse à toutes les situations, c'est une analyse au cas par cas".
Jean-Pierre Treiber avait assuré à plusieurs reprises qu'il voulait mettre fin à ses jours. L'unique accusé dans l'affaire Lherbier-Giraud ne disposait pas du kit destiné à enrayer la hausse du nombre de suicides dans les prisons en France, qui comprend un matelas anti-feu, un drap indéchirable et un pyjama en papier à usage unique. La mise en place de ce kit avait été annoncée durant l'été 2009 par Michèle Alliot-Marie.